Origine de la pollution radioactive en France
- milarepa Delasag
- 3 avr.
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Les sites pollués par la radioactivité sont pour la plupart des sites anciens ayant abrité des activités qui ne relevaient pas de l’industrie électronucléaire. Les substances qui ont pu contribuer à la pollution de sites sont : ¡ le radium : son extraction, son entreposage, sa manipulation et sa commercialisation pour des applications diverses dont la médecine, la parapharmacie et la fabrication de peinture pour la vision nocturne, sont responsables d’une grande partie de la pollution radioactive en France ; ¡ le tritium : utilisé pour la vision nocturne dans la fabrication de peinture en remplacement du radium ; ¡ la monazite, minerai naturellement radioactif utilisé entre autres pour la fabrication de pierres à briquet (ancienne usine Orfl am-Plast à Pargny-sur-Saulx) ; ¡ les sables naturels riches en zircons, minéraux naturellement et faiblement radioactifs utilisés dans la fabrication d’oxyde de zirconium. Par méconnaissance des risques pour la santé et l’environnement, ces substances radioactives étaient le plus souvent manipulées avec des précautions minimales voire nulles.
Le cas du radium
Le radium est présent en très petite quantité sur terre, sous la forme de plusieurs isotopes dont le plus abondant est le radium 226, émetteur alpha et gamma, dont la période est de 1 600 ans. Le radium 226 est extrait des minerais d’uranium où il est présent à l’état de traces. Des usines d’extraction de radium ont ainsi vu le jour en France et ont pu être à l’origine de la pollution de ces sites industriels. Au début du xxe siècle, l’intérêt thérapeutique du radium a été mis en avant pour détruire des tissus malades. Devant les résultats spectaculaires obtenus, une véritable ferveur populaire pour le radium a vu le jour dans les années 1920-1930. À cette époque, une grande quantité de produits parapharma ceutiques, manufacturés et autres (poudres, cosmétiques, laines, aliments pour bétail, bougies de voitures, fontaines, peintures luminescentes pour l’horlogerie et l’aviation, etc.) a été commercialisée en France. À la fin des années 1950, leur fabrication, leur production et leur commercialisation ont été interdites en raison des dangers liés à leur radioactivité. Le radium également utilisé à l’époque pour ses propriétés radioluminescentes a été remplacé par des radionucléides artificiels, tel que le tritium. Cet engouement prend fin lorsque les dangers de la radioactivité sont reconnus et l’utilisation du radium interdite. La mémoire d’une grande partie des sites industriels qui s’étaient développés pendant les « années folles » du radium a été perdue. Certains sites, généralement situés dans des zones urbaines, ont été réaménagés malgré leur pollution radioactive ou sont restés à l’état de friches industrielles.

Néanmoins, la pollution encore présente sur ces sites peut nécessiter un assainissement afin de réduire les risques pour la santé et l’environnement
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