Les sites et les sols pollués par des substances radioactives
- milarepa Delasag
- 7 mai
- 2 min de lecture

Une quarantaine de sites pollués par des substances radioactives sont recensés en France. Leur gestion implique une stratégie nationale qui prend en compte la concertation avec les acteurs concernés et les particularités des sites : usage, actuel ou futur, enjeux sanitaires.
Plusieurs industries sont à l’origine des pollutions radioactives, en particulier le radium qui a été très utilisé au début du 20e siècle. En 2017, il reste encore dans les bâtiments ayant abrité des recherches et des opérations industrielles des traces de contamination radioactive. On retrouve également une pollution radioactive dans les gravats et la terre ayant reçu les déchets et effluents liquides.
Souvent situés dans des zones urbaines, les sites concernés suscitent l’inquiétude des occupants, des usagers ou des riverains, et peuvent contribuer à la dépréciation de biens immobiliers. Il est donc important d’estimer le niveau de contamination, d’évaluer l’exposition du public pour vérifier si, pour un usage déterminé, l’exposition reste très inférieure à la limite réglementaire.
Concernant le radium, les principaux sites industriels qui ont extrait ou mis en œuvre la substance ont été caractérisés dans les années 1990 et 2000, et des actions d’assainissement, toujours en cours, ont été entreprises.
En revanche, pour les sites où étaient installées de petites entreprises utilisant du radium, la caractérisation reste partielle. Depuis 2010, l’IRSN s’est vu confier par l’État la mission de diagnostiquer systématiquement les sites où une activité mettant en œuvre du radium a été identifiée. Le diagnostic radium doit permettre de déceler une éventuelle présence de la substance ou, au contraire, démontrer définitivement l’absence de pollution radioactive résiduelle.
C’est l’État qui pris en charge les nombreuses actions de dépollution. Quelle que soit la situation d’un site contaminé par des substances radioactives, l’assainissement complet sert d’option de référence. Quand la faisabilité technique et le coût s’avèrent déraisonnables, il faut envisager d’autres solutions. L’option choisie se fait alors sur la base d’un bilan coût-avantage.
Ainsi, la solution la plus réaliste consiste le plus souvent à adapter la dépollution aux usages actuels et futurs. Fin 2015, avec l’orientation à la baisse de la subvention annuelle, la Commission nationale des aides dans le domaine radioactif (Cnar) s’est prononcée pour un financement prioritaire des sites à enjeux sanitaires.
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